Qu’est ce que la drogue du pauvre ?

Ce qu’on appelle communément la “drogue du pauvre” est aussi connu sous le nom de “crack”, une drogue dérivée de la cocaïne, arrivée en France dans les années 1990. Il s’agit de cocaïne diluée avec du bicarbonate de soude ou, plus dangereux encore, avec de l’ammoniaque, et ainsi vendue beaucoup moins cher que la poudre blanche, sous forme de galette ou de caillou, inhalée via une pipe à crack ou injectée. Un caillou de crack coûte environ 15 euros, ce qui le rend donc bien plus accessible que la cocaïne. Cette drogue est essentiellement consommée par les personnes les plus précaires, hommes et femmes, d’où son surnom de “drogue du pauvre”

Aujourd’hui, la consommation de cette drogue est devenue un véritable problème sanitaire et social. Dangereux pour la santé physique et mentale, il est également difficile de se sevrer du crack – mais il existe tout de même des pistes. Quels sont ses effets, ses dangers et comment réussir à arrêter sa consommation ? Cet article va tenter de répondre à ces questions.
Quels sont les effets du crack ?
En tant que drogue psychostimulante, la “drogue du pauvre” entraîne pendant un maximum de dix minutes (souvent moins) après la prise d’une dose, une sensation de bonheur intense, de grande intelligence, de lucidité et de débordement d’énergie physique, une libido beaucoup plus éveillée ainsi qu’une indifférence à la douleur et à la fatigue. Ce court temps d’efficacité est le point principal pour comprendre pourquoi la dépendance au crack est inévitable.

Lorsque les effets disparaissent, le consommateur ressent une descente très brutale, une grande fatigue et une sensation de tristesse intense, pouvant provoquer un état dépressif, des pensées suicidaires, une grande anxiété et une irritabilité importante. Cette descente peut durer jusqu’à deux jours après la prise de drogue. En cas d’addiction, le consommateur peut connaître ces effets pendant près d’une semaine, accompagnés de crises de paranoïa et des hallucinations. Une intervention médicale est alors inévitable. Il faut également faire attention : ne pas ressentir ces symptômes lors des premières prises ne veut pas dire qu’on ne le ressentira pas lors d’une consommation future.
